Les chercheurs de l'Université de Berne ont exploité la technologie d'impression 3D pour concevoir des ovules et des suppositoires personnalisés, ouvrant ainsi des perspectives prometteuses dans le domaine médical. Cette approche permet la fabrication d'applications de type gel, sensibles à la température et spécifiquement conçues pour une administration vaginale optimale. En utilisant la technologie d'extrusion, le groupe de recherche a produit une capsule vaginale semi-solide imprimée en 3D contenant la molécule pirfénidone. Celle-ci a démontré une efficacité prometteuse dans le traitement de la fibrose pulmonaire et suscite un grand intérêt pour le traitement de l'endométriose, bien que son approbation spécifique à cet effet reste en cours. Les suppositoires fabriqués par impression additive ont été laissés en place pendant plusieurs heures pour assurer une action optimale dans l'environnement vaginal. De plus, les chercheurs ont réalisé des capsules vaginales à partir de substances standard pour comparer les résultats de leurs essais.
L'ovule imprimé en 3D a présenté une libération contrôlée lors des tests pharmaceutiques standard et des évaluations biopertinentes. Idéalement, un système d'administration de la pirfénidone devrait présenter une libération retardée du médicament, car la molécule nécessite 24 heures d'exposition à l'ovocyte pour réduire son activité métabolique. Comparé au groupe témoin, l'ovule imprimé en 3D a montré une performance supérieure, avec seulement 90 % du médicament libéré après 8 heures, tandis que les autres gélules ont totalement libéré le médicament en 3 heures.
De plus, l'ovule imprimé en 3D a démontré son efficacité en termes de constance de masse, de contenu et de désintégration. À noter, en particulier, que l'ovule ne s'est pas complètement désintégré mais est resté ramolli, satisfaisant aux exigences du test. De plus, l'ovule fabriqué par impression additive a présenté des performances favorables en ex vivo en raison de ses propriétés mucoadhésives. Ces propriétés ont facilité une libération prolongée de la pirfénidone, impactant positivement l'efficacité du traitement. En revanche, les ovocytes standard ont montré des résultats inférieurs à cet égard.
Pour obtenir ces résultats, les ovules imprimés en 3D ont été créés à l'aide de polymères mucoadhésifs via le processus d'extrusion, qui nécessite plus de temps que la fabrication d'ovocytes standard. Néanmoins, les ovules imprimés en 3D se révèlent plus prometteurs en tant que systèmes d'administration vaginale de médicaments. Par conséquent, l'administration vaginale de pirfénidone via des ovules imprimés en 3D pourrait contribuer à améliorer le traitement de l'endométriose à l'avenir. Cela revêt une importance particulière étant donné que les chercheurs estiment qu'en France, environ 10% des femmes en âge de procréer, soit 1,5 à 2,5 millions, sont touchées par l'endométriose et que des approches thérapeutiques efficaces sont encore insuffisamment disponibles. Pour plus d'informations sur l'étude et les résultats, rendez-vous ICI.